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Blog de défense de la zone d'accueil du public en forêt de Longeville. Ayant pour objectif la lutte contre les méthodes de régénération dévastatrices orchestrées par l'ONF.

26 Jan

L'ONF peut en cacher un autre !

Publié par Karine Tison pour foret.longeville.over-blog.com

Au Veillon, commune de Talmont Saint Hilaire, non seulement ils régénèrent en respectant totalement le site touristique, mais en plus ils informent !

 

La plus grande surprise c'est que leur panneau d'information corresponde aux travaux... 

Non non ce n'est pas si courant !

Chez nous on coupe le chêne vert et on nous informe de la vie du pin !!! 

C'est une trouvaille exclusive de l'ONF...

  

La deuxième grande surprise c'est que c'est toujours l'ONF qui officie en tant que maître d'oeuvre !

 

Deux poids, deux mesures ! pourquoi une telle différence ?

1 - Le Conseil Général gère la première moitié ...

2 - Le Maire de Talmont, lui, est très préoccupé du site touristique et écologique de sa commune !

 

A Longeville, le Maire - qui a du oublié qu'il était l'homme le plus puissant de France sur sa commune depuis la Loi de 1982, se contente de remuer les bras et faire du bruit avec sa bouche.... en attendant qu'ils finissent de dégager la vue ! 

 

Panneau d'information ONF au Veillon   panneauOnf.jpg

 

Panneau d'information ONF à Longeville

pour la coupe des chênes verts ! 

Bon bé,... voici la vie du pin ! panneau.jpg

    

A Longeville, panneau d'information avec photo sur la forêt des Landes ? 

panneaux Pins

 

 Euh après éclaircie, à longeville c'est beaucoup plus net !

Car il n'y a plus rien qui gêne la vue !

 

coupesrases.jpg

 

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G
La gestion durable des forêts ? Quel avenir sur le long terme ?<br /> <br /> Je vous donne mes impressions concernant un document émis par l’ONF intitulé « La Gestion durable des forêts publiques ».<br /> Ce document intéressant sur la forme, nous dit ce qui serait bon pour la forêt, pour préserver TOUTES ses fonctions et services. Comment être contre un maintien ou une amélioration de la biodiversité forestière…On ne peut qu’être pour !<br /> Mais, ce document porte aussi à réflexion car il contient des remarques ou certitudes qui sont contredites par d’autres scientifiques ou experts en écologies forestières.<br /> Actuellement, l’ONF fait une campagne médiatique pour expliquer que l’accroissement des volumes coupés en forêts publiques est une bonne chose pour la société et le milieu forestier…Je regrette par exemple que cet établissement dont j’ai partagé les valeurs passées, ne se défende pas plus fortement contre ces directives du « couper plus » ! C’est une insulte faite aux anciens gestionnaires qui avaient leur expérience et leur savoir au service de la forêt en élaborant des plans de gestion conforme aux réalités de terrain, des milieux associés…et indépendants de décisions politiques. Depuis très longtemps, ils ont fait des inventaires, créé des accès routiers, planté et fait en sorte que tout fonctionne de mieux en mieux, récolté et vendre les produits…Continuer à progresser sur tous les besoins et les attentes de la société, quoi de plus normal ! Mais leur dire du jour au lendemain que la forêt était sous-exploitée, mal gérée au plan écologique et économique ! Quelle prétention ! Voir la page 5 du document ONF.<br /> Laissons les forestiers agir en dehors de ces pressions, ils savent faire leur métier avec passion et responsabilité. Mais la réalité est tout autre ! Il faut mettre des volumes supplémentaires sur le marché : plus 20 millions/an, chiffre rappelé par les Ministères de tutelle…et pourtant, les prétentions de l’IFN quant à la ressource forestière, sont revues à la baisse… Ces volumes supplémentaires sont en contradiction avec les anciens plans de gestion des forêts publiques. Il faut savoir aussi que les derniers « aménagements » forestiers tiennent compte de ces nouvelles directives politiques du « couper plus ». Quelle crédibilité attendre de ceux-ci ? <br /> La notion élémentaire en matière de gestion d’un massif forestier est l’inventaire pied à pied des peuplements forestiers, seule méthode qui garantisse les volumes sur pied, les accroissements donc les possibilité/volume réelles d’un massif (réf. DUCHIRON).<br /> <br /> Pour en revenir au document de « gestion durable » de l’ONF, il est une réalité partagée par tous : celle d’une augmentation de la surface forestière française : essentiellement la forêt privée, doublement en 150 ans (en légère régression depuis quelques années) ! Nul ne le conteste ! mais comme je l’avais déjà écrit, cette augmentation de surface s’est traduite automatiquement par une augmentation globale et progressive des volumes prélevés : Plus 43% en forêts domaniales sur les trente dernières années ( rapport de la Cour des comptes) et plus 64% entre 1966 et 2010 selon un rapport du Président de l’ONF ( Mr Gaymard). Voir la page 9 du document ONF…alors que la surface des forêts publiques n’a pas augmenté !<br /> Il y a donc bien un ajustement automatique et progressif de la croissance et de la récolte ! C’était le rôle des plans de gestion passés…réactualisés tous les 15 ans environ !<br /> Quant au déficit de la balance commerciale de la filière bois, il faudrait aussi dire que la forêt française est exportatrice de bois feuillus en grumes (les ¾ des volumes forestiers français). <br /> <br /> La forêt française n’est pas, contrairement à ce que l’on laisse croire, déficitaire sur sa production de bois car elle exporte plus que ce qu’elle importe, par contre le déficit de la balance commerciale de la filière bois est dû aux entreprises de transformation du bois pas suffisantes pour donner de la valeur ajoutée à cette matière première. Voir page 10 du doc.ONF.<br /> Sur la sylviculture intensive préconisée par l’ONF pour améliorer les écosystèmes, améliorer les rendements et les qualités des peuplements forestiers, elle est, pour beaucoup de scientifiques de l’ex-Cemagref ou de l’INRA ou d’experts forestiers, source de dangers à moyen terme, danger pour l’économie de la filière, pour l’écologie forestière…<br /> <br /> Certaines notions sylvicoles ONF sont contestées : la faiblesse des volumes sur pied à l’Ha, les éclaircies trop fortes qui ne favorisent pas ni la qualité, ni la résistance aux incidents climatiques, sécheresse, tempêtes, les microclimats forestiers perturbés (notions de lumière et d’humidité ambiante, d’évaporation du sol, insolation des sous étages…). Les diamètres d’exploitation revus à la baisse, de même les temps de passage entre deux coupes (rotation) raccourcis eux-aussi ! (notions critiquées par les chercheurs écologues) Des recherches de l’INRA CARBOFOR publié en 2010 (Lousteau) confirment que les cycles longs permettent un meilleur stockage du carbone que les cycles courts.<br /> La thèse de Vallet (2005) confirme également l’intérêt des peuplements plus âgés pour le stockage du carbone. <br /> <br /> Savez-vous que les forêts françaises ont le plus faible volume de bois sur pied à l’hectare des forêts Européennes : France 160 à 170 M3/ha (source IFN), Suisse 330 M3/ha, Allemagne et Slovénie 280 M3/ha, Luxembourg 250M3/ha, Belgique 210 M3/ha, Autriche 350 M3/ha…<br /> Alors ? faut-il continuer à sous capitaliser ?. voir page 6 du doc. ONF.<br /> La qualité technique du bois est liée à la densité des peuplements forestiers :<br /> Forte densité = accroissements plus fins et réguliers, moins de décroissance, meilleur élancement, moins de branches…<br /> Faible densité = arbres plus courts, plus coniques et plus branchus…<br /> Depuis toujours, le forestier sait toute l’importance du milieu, l’ambiance forestière qui est le résultat d’un jeu subtil entre l’ombre et la lumière et de la lutte des espèces pour atteindre cette fameuse lumière le plus rapidement possible, pour tout simplement survivre…Une certaine densité favorise les relations complexes du système racinaire avec les champignons mycorhiziens…les peuplements espacés nuisent à cette relation de vie.<br /> Depuis toujours, le forestier par son travail de sylviculture, permettait à la forêt, de s’améliorer génétiquement par la priorité donnée aux plus beaux spécimens…c’était un choix individuel de l’arbre, une sylviculture pied par pied, méticuleuse et combien valorisante ! Il savait doser les espèces d’ombre et de lumière…son coup de marteau était le résultat de tout un savoir, de toute une sensibilité mise au service de la forêt et non de directives commerciales !<br /> Tout le contraire d’une gestion forestière collectiviste qui ne peut qu’être productiviste, quantitative et dangereuse pour le fonctionnement global de ces écosystèmes.<br /> « L’objectif d’augmentation de la récolte conduit dans certaines régions à prélever au-delà de l’accroissement naturel. Or, le fait que l’accroissement naturel ne soit pas entièrement récolté permet aux formations forestières jeunes de mûrir, de restaurer la biodiversité menacée qui est dépendante des forêts vieillies, d’augmenter la résilience de l’écosystème, de stocker du carbone et d’accroitre le capital sur pied avec des produits de qualité… »<br /> <br /> Pascal VINE, directeur général de l’ONF a dit : « depuis 20 ans, il est prélevé TOUTE la production biologique… ».<br /> D’après Barthod (2005), certains forestiers américains s’étonnent de notre obsession sur l’écart entre récolte et accroissement biologique, leurs expériences ont montré toute la valeur de celui-ci comme un « tampon indispensable à tout système biologique en situation de durabilité ».<br /> En clair, lorsque l’ IFN ( Inventaire Forestier national) donne comme valeur de production biologique de la forêt française, 80 millions de M3, on ne doit pas prélever cette valeur, mais rester bien en- dessous pour tenir compte des mortalités naturelles ou aléas climatiques, toutes les espèces inventoriées ne donnent pas des produits commerciaux… Pascal VINE, directeur de l’ONF a donné comme chiffre de récolte possible, 70% de la production biologique. Je partage cette appréciation.<br /> Arrêtons aussi de ‘jouer et concevoir’ des normes sylvicoles dont le seul objectif est de récolter davantage !<br /> <br /> Voilà donc une autre réflexion, ce ne sera pas la dernière et c’est bien de réfléchir ainsi ! Guy ROCHON (ex agent ONF) Février 2014.
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O
Je viens de tomber par hasard sur cet article qui résume plutôt bien les choses. Je souhaite simplement apporter une nuance sur la partie ou il est fait état des volumes à l'hectare (comparaison forêt française et autres forêts européennes). En effet, vous prenez comme référence la Belgique, le Luxembourg, la Suisse, l'Allemagne... autant de pays qui ne possèdent pas de forêts méditerranéennes. Ce biome qui représente une partie non négligeable de notre territoire (et comptabilisé en surface forestière par l'IFN) est peu réputé pour ses facultés à produire du bois, il fait donc indubitablement "chuter" la moyenne nationale. Dans les forêts dites de "production", les volumes par hectare français n'ont rien à envier à nos voisins européens. Certes la sylviculture dynamique souvent pratiquée aujourd'hui en forêt publique, peut parfois paraître excessive dans ses prélèvements pour les non initiés, mais elle s'avère pourtant nécessaire pour mener à bien des peuplements constitués d'essences à croissance rapide. Simple précision pour compléter un article bien étoffé.<br /> <br /> Olivier CHAZE, agent ONF, ex agent IFN.
K
C'est bien et très intéressant d'avoir le point de vue détaillé et étayé d'un ex agent ONF qui rejoint nos réflexions de bon sens de simple citoyen. Merci beaucoup

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